Résumés par intervenant > Preller Caroline

Changer de perspective(s) pour accueillir l'imprévu dans sa pratique professionnelle à travers une approche enactive et sensible des masques de théâtre
Caroline Preller  1@  
1 : Ecole Doctorale Cultures et Sociétés UPEC
Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne - Paris 12

Un atelier pratique, réflexif et créatif.

Que nous soyons enseignants, chercheurs, artistes, pédagogues, éducateurs ou étudiants, que nous nous servions d'une approche corporelle, esthétique et sensible/performative déjà bien établie, ou pas du tout, nous rencontrons, dans n'importe quel domaine tôt ou tard l'imprévu, l'inconnu, voire l'obstacle, qui nous oblige à modifier notre pratique et/ou nos attentes. Des études ont montré que des apprentissages transdisciplinaires, par exemple, de langue et théâtre, qui occupent un espace « entre » (Bin, K, 1988) et qui visent à développer des compétences transversales, telle la créativité et l'empathie, se concrétisant à travers des performances artistiques démontrent des gains en termes de compétences aussi bien langagières que psychosociales/relationnelles (Aden, 2010 ; Eschenauer, 2018 ; Aden & Preller, 2020). Une approche enactive et sensible des masques de théâtre amène les participants (aussi bien l'enseignant que l'apprenant) à confronter l'inconnu et à prendre des risques, facteur potentiel de stress à l'ère de la productivité, de l'optimisation et les attentes, internes et externes de résultats mesurables.

De plus, aujourd'hui notre monde se développe à une allure fulgurante (Rosa, 2012), et, face aux changements immenses de l'ordre climatique, économique, démocratique et technologique, dans le domaine éducatif et de la formation continue, nous avons tous besoin de développer et renforcer nos compétences d'adaptabilité, d'empathie et de co-création, afin de pouvoir répondre aux défis sociétaux urgents d'Horizon 2030.

Grâce aux activités pratiques autour des masques de théâtre en lien avec l'A/R/Tographie, (Springgay, Irwin & Kind, 2005, Lea, Belliveau, Wager et Beck, 2011), menées dans une perspective phénoménologique et réflexive, (Petitmengin 2010), les participants découvriront des outils concrets à appliquer à des situations professionnelles. Pendant l'atelier, l'intervenante fera des liens avec sa pratique en cours de recherche-action-création.

Biographie

Formée en jeu corporel de l'acteur chez Gaulier et Lecoq, Caroline Preller était comédienne pendant une vingtaine d'années avant de se tourner vers l'enseignement. Depuis 12 ans elle enseigne l'anglais à l'Ecole des ponts Paristech à travers une approche enactive, corporelle et artistique. Lauréate du Master Art'enact en 2022, elle est actuellement doctorante à l'UPEC. Elle étudie la spécificité des masques de théâtre dans le cadre de l'apprentissage de l'anglais avec les futurs ingénieurs des Ponts, notamment en lien avec la capacité des étudiants à changer de perspective, et d'élargir leurs compétences langagières. Enracinée dans la théorie de l'enaction de Varela, Thompson & Rosch, (1991), et une méthodologie qui s'appuie sur la micro-phénoménologie selon Petitmengin (2010), elle expérimente des formes A/R/Tographiques afin de pouvoir communiquer autour de son travail.



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